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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 15:11

Ou comment Colopoporte se mange un coup les affres de la solitude.

La Salamandre a de ça la particularité qu’elle peut traverser le feu sans mourir. D’aucun racontent même qu’elle s’en nourrit, réchauffant ainsi son sang trop froid au brasier incandescent. Le feu n’a pas la subtilité des autres éléments, s’il ne consume pas son montant de violence, il ne sait que s’éteindre. Et l’animal qui sait parfois ramper si vite et si loin avait peut-être trop profondément attaqué, jusqu’à la sève,  les racines haïes du flamboyant végétal en son pot de granit.

As-tu senti toi aussi un jour l’immensité de l‘espace quand tous les radars pointés vers les astres ne répercutent que l’écho du silence où ne résonne plus même le grondement d’un cargo invoqué sous un ordre désormais révolu ? Comprendrais-tu en entendant comme le rampant l’eut fait ton cri s’étouffer sur le feutre de ton tympan ?

Et l’animal concevait alors le noir sidéral comme unique réponse des étoiles à ses tours émettrices et s’imprégnait dans sa chaire d’un constat, celui dictant que le feu amphibique allait devoir dès lors répondre à celui des astres sans l’appel d’une bulle d’air surannée qui éclatait son trop plein de carbone au sein de feuilles obsolètes nourrissant les profondeurs d’un autre monde.

Le silence, c’était bien une réponse, non ?

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