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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 14:27
 

Il est donc temps de partir.


Au seuil de l'ouverture du troisième mouvement du prophet-trip, Salamandre422, trop laconique ces dernières semaines, prends quelques instants pour se repencher sur celles-ci.

Jefferson-Jefferson, ou la cité de l'échec et de l'ennui. L'animal aura pourtant donné bien du mal en pâture pour tenter de s'y enjoyer.


Gipsy était Perse, d'une beauté redoutable et typée, d'un entrain édifiant et d'une obsession sans borne pour la gent masculine. Sa compagnie fut parfois drôle, parfois rafraîchissante, trop souvent désespérante quand elle se révélait si futile, clubeuse selon les standars locaux, vaine.

Son frère, tout aussi Perse, tout aussi sublimé d'orient, était beau comme le jour et fougueux comme une moissonneuse-batteuse. Le premier point ayant amener l'animal à tenter la chance, le second à ne plus tenter le (beau) diable.


Le cloporte a fait partie de cette communauté d'immigrés aux bas salaires, parlant peu le langage local. Elle a connu cette situation un peu absurde, un peu étrange où cinq étrangers possédant chacun son dialecte et ne bafouillant que bien mal le jeffersonnien, discutent de leurs situations, sur la patte unique de leur baragouinage obscure, avec néanmoins l'animation d'une vraie conversation. Et quand un local, un supérieur qui plus est, seul possesseur du dit-langage, s'avance vers le groupe, Gipsy de le héler : « Nil, on parle de toi ! On dit qu'on ne comprend rien quand tu parles ! » et le groupe d'approuver et de rire.


L'animal, renonçant après maintes efforts à trouver un quelconque plaisir dans le divertissement nocturne commun, s'est égarée plus loin, aux alentours d'une caverne à grognements et barrissements. Elle y a fait la connaissance rapide d'un joueur de feu qui l'a conviée à quelques spectacles de sa troupe en dehors de la ville, invitation à laquelle elle a naturellement répondu. Ainsi donc elle a enfin touché la mer.

Ainsi l'animal découvre le bruissement du feu sur ses tympans et l'extase de la danse incandescente. Trop tard. Juste deux maigres jours avant de repartir.

Ayant dans son inénarrable étourderie laissé filer le temps du coche commun pour retourner au centre de la cité, l'animal, faisant honneur aux tendances kamikazes ou suicidaires passives qui ont rythmé sa vie entière, a marché, deux heures durant, le long de la route où filaient les voitures, en pleine nuit. S'arrêtant même pour prendre des photos puisqu'elle y voyait ses premiers beaux paysages. Toujours vivante, notez.




Pour résumer, l'essentiel ne fut qu'ennuie, désespérance. L'animal a somme toute réellement peu parlé, s'est senti isolé, est devenu un peu fou. L'espoir de trouver mieux ailleurs.

 


Hier et aujourd’hui, Salamandre422 a tout réglé, d'une main de maître. 

Dans cinq heures et demi, le voyage reprend. Sans logement, sans personne, sans but. Droit vers le Sud.
Salamandre422, du chaos, du conflit, cherchant la plupart du temps à faire taire (ou peut-être parler, justement) le Darcy qui grogne en elle et lui rend la vie si ingrate, prouvera que le bonheur ne dépent pas que de l'effort, comme le répètent les beaux penseurs pour la tourmenter de complexes, mais bien aussi du contexte.

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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 03:18
 

Si ce dit courage n'était pas qu'une éternelle fuite en avant, Salamandre422 serait quelqu'un de courageux.

C'est l'histoire d'un animal arrogant et farouche ayant laissé pénétrer le si aisé lierre au sein de sa ville construite pierre par pierre d'effort et de brutalité et, un jour, au jour de la séparation, au temps de rompre les liens et d'arracher les racines, lui laissa les clefs des ruines ainsi que toutes les épaules des statues pour pleurer ; et s'effaça.

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 12:33
 

Salamandre422 sait désormais qu'on lui a bien souhaité tout le mal du monde. Elle a perdu une de ses bolas. Ça paraît rien comme ça. Mais c'était le seul dernier truc joyeux de son train-train.

Elle est pas allée faire la fête, a préféré rentrer après deux heures de recherches inutiles dans la ville.
Joyeux Noël. Imbécile.

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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 13:58

 

Ou comment l'animal décide de reprendre la barre du navire


Salamandre422 a bouffé des écueuilles à ne plus savoir quoi en foutre et se promène actuellement sur une jambe de bois, en équilibre précaire sur sa poutrelle de vie. Mai si l'animal arbore usuellement le blason de la faiblesse, elle se croit aussi de ceux, peut-être à tord mais là ne git pas le problème si l'on constate avec la touche de lucidité nécessaire que se mentir à soi-même reste encore la manière la plus efficace d'avoir un vie magnifique, de ceux, disais-je donc, capables -et peut-être même contraints par leur nature profonde- de maîtriser leur rafiot d'existence contre vents et marées. C'est ainsi donc qu'en fier pirate life-proof elle s'échine désormais à hisser le pavillon noir avec le standing de panache farouche qui la caractérise. Et s'échiner, c'est déjà un bon début.


Aux quartiers du trifouillage neuronal, les constats tombent :

  • L'amour est vache, l'attachement délétère

  • L'animal est incapable de les gérer sans une dose de haine, de malaise, d'anxiété, de mal-être, d'agacement tout à fait insurmontable

  • N'avoir personne à qui parler, se sentir désespérément seul et se morfondre dans les plaies d'un langage inconnu ne constitue pas un flagrant moteur de vie

  • Le marché du travail reste où que l'on soit une vaste saloperie capable de miner n'importe qui

  • Colopoporte voit ses capacités stylistiques et son orthographe se réduire comme une peau de chagrin

  • Les fêtes ne sont pas une période bénite, quoiqu'on en dise

  • Le terme « pénible » est un honteux euphémisme quand il s'agit de caractériser les fruits d'un fait notoire touchant à l'incapacité complète de l'animal à ne draguer en ses terres des spécimens n'étant pas cinglés et/ou attirés uniquement par sa chatte

  • La vie n'est pas nécessairement drôle mais son quotient humoristique se voit largement influencé par l'état d'esprit et le moral général

  • Le temps est quand même un facteur du genre pas de la tarte dans le niveau du dit moral général

Ce à quoi le pirate-prophète répond :

  • Alors il fut bon de rompre professionnellement parlant avec l'honglichamienne hallucinée

  • Alors trouve de nouvelles satisfactions

  • Alors parle facilement, avec n'importe qui, n'importe quand, n'importe où, sans rien attendre de bon de ces éparpillements

  • Alors oublie le temps, l'époque, les déboires

  • Alors la vie ne sera que dilettante, plaisir et panache ou ne sera pas, parce que rien n'est vrai, rien n'a d'importance.

  • Et fait un effort quand tu tapes sur un clavier bordel.

     


    Mais putain, s'il pouvait au moins s'arrêter de faire un temps de chiotte !



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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 10:40
 

Ce soir Colopoporte se sent atrocement seule, enfermée avec ses deux troglodytes muets. Cela fait quelques semaines qu'elle lutte contre le sentiment d'abandon qui la submerge de peur de s'enliser. L'endurance elle aussi connait ses limites. Le bilan de ces dernières semaines n'a rien de glorieux. Les quelques taffs annexes se sont épuisés, le travail principal a prouvé sa pauvreté, les plans n'ont rien laissé entrevoir de plus que quelques numéros de téléphones sans écho. Le courage d'apprendre s'est lui aussi étriqué. Des anciennes contrées, les nouvelles déjà rares se sont taries. Et l'insecte isolé entame quelques conversations de sourds avec son peu loquace lui-même qui, par bribes étranglées, effilochant la fin de chaque histoires aux grès de suspensions déjà mortes, lui raconte d'autres vies, d'autres fortunes, d'autres aventures au souffle écourté par l'échec écrasant d'une inspiration qui subit elle aussi le déclin de tout le petit être.

 

J'ai froid.

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 15:11

Ou comment Colopoporte se mange un coup les affres de la solitude.

La Salamandre a de ça la particularité qu’elle peut traverser le feu sans mourir. D’aucun racontent même qu’elle s’en nourrit, réchauffant ainsi son sang trop froid au brasier incandescent. Le feu n’a pas la subtilité des autres éléments, s’il ne consume pas son montant de violence, il ne sait que s’éteindre. Et l’animal qui sait parfois ramper si vite et si loin avait peut-être trop profondément attaqué, jusqu’à la sève,  les racines haïes du flamboyant végétal en son pot de granit.

As-tu senti toi aussi un jour l’immensité de l‘espace quand tous les radars pointés vers les astres ne répercutent que l’écho du silence où ne résonne plus même le grondement d’un cargo invoqué sous un ordre désormais révolu ? Comprendrais-tu en entendant comme le rampant l’eut fait ton cri s’étouffer sur le feutre de ton tympan ?

Et l’animal concevait alors le noir sidéral comme unique réponse des étoiles à ses tours émettrices et s’imprégnait dans sa chaire d’un constat, celui dictant que le feu amphibique allait devoir dès lors répondre à celui des astres sans l’appel d’une bulle d’air surannée qui éclatait son trop plein de carbone au sein de feuilles obsolètes nourrissant les profondeurs d’un autre monde.

Le silence, c’était bien une réponse, non ?

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 15:08

A ces temps extrêmes et festifs succèdent une période monotone et austère nourrissant sournoisement le bouillonnement au sein du petit sous-être qui époumone ses nuits, plus encore, dans le marasme et l’évanescence de rêves mêlant passé, futur, imaginaire, vie, mort, aéronefs. Les rêves diurnes, quant à eux, sont ceux de rencontres, de connaissances, désormais bien plus dûrs à assouvir.

 

Ou comment le Cloporte sert les soirs des fins de semaines et apprend que son corps vaut 20 dollars de l’heure.

Recensement albertien-parkomètrique :

Un ostrogoth, un de plus, et ses bâtons en fleurs

Une indigène chevalière de la croix gueule sur fond argent

Une honglichamiène démente armée de son piège à images

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 13:46

Si la Salamandre a pu s’opposer un temps au concept de travail, laissant ainsi parler sa nature première (lazyyyyyyyyyy, lalalalazyyyyyyyyyy), elle a néanmoins dégoté un troisième début de boulot dans un buffalo point trop laineux. Et ressent désormais les plaies profondes qu’incise l’incapacité au Jefferson-Jeffersonien langage dans les rudiments d’une vie stable. Alors cherche ailleurs, encore et encore. Et rate le coche pour le night-club. Imbécile, imbécile, imbécile, imbécile.

Déprimer Pépé-italiano-adorable en lui exposant d’effrayantes théories sur le sens de l’existence, voir les jours de pluies s’effacer presque à regret pour un soleil écrasant, sentir les premiers coups de soleil brûler l’écorce du mercenaire, voir fondre l’argent, la patience, l’envie, écumer les lieux de travail, douter, rager, subir les chaînes de la rançon au glauque, la routine.

Salamandre422 a perdu sa zapette intergalactique et voit donc ses CV lui Sysipher la gueule. Salamandre422 a retrouvé sa zapette intergalactique et voit donc sa rançon au glauque lui breliser l’ombre de sa main. Rassurant, épuisant.

Hier partaient en fanfare quelques joyeux voyageurs par le même attelage, aujourd’hui s’envoie en l’air à son tour la femme parmi les jeunettes, poussant, tirant sur son rêve de vivre, de voir autant de pays que possible avant de retourner quelques années plus tard éponger les dettes de sa soif dans un quotidien à se pendre. Laissant ainsi la Salamandre sur le carreau, des rêves de voyage plein le crâne et de la frustration plein les veines. Pourtant tu voyages, petit Colopoporte, non ? C’est bien ce que tu es en train de faire. Alors prends tes clics et tes claques et casse toi, arrache toi de là. Oui mais voilà, sans permis de charriot, sans trop de pièces d’or, avec quelques projets pour le retour, avec l’invasion imminente du lierre, avec par-dessus tout le terrier déniché, rien n’est envisageable. C’est pour toi aussi, tu le sais, bientôt, pas encore, pas maintenant, certes, mais bientôt.

Ainsi donc l’animal sent s’infuser dans son sang le virus, le poison de la fuite et du voyage.

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 13:44
Il parait qu’il neige dans ses contrées natales. Que tout est blanc. J’aime bien la neige.
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 13:42

Salamandre422 ne voulait pas croiser de personnes issues des peuplades de Francie pendant sa route. Sans quoi elle ne se sentait pas réellement apte à oublier le beau langage au profit de l’utile et plus encore à bafouiller se dit-utile. Et Colopoporte, désemparée, souhaiterait voir tous ces cargos venus de régions connues ou presque réduits en poudre sous les foudres tyranniques de quelques dieux autarciques.

A cet endroit, Salamandre422 se doit de confesser à son absence de lecteur qu’elle se voit un peu égarée dans son récit, peu au fait de ce qu’elle a pu raconter ou oublier, et enjoint la dite absence de lecteur à lui pardonner comme à un joli crime bien commis dans les règles de l’art (ou presque) ses éventuels oublis sur son ridicule mais néanmoins trépidant périple et à ne grand Dieu jamais tenter de retrouver un quelconque fil conducteur ou, ô hérésie, une continuité chronologique dans ses bavardages.

Maintenant, la phrase est finie, tu peux reprendre ton souffle.

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